PIERRE ET L'AMOUR - 2
- Où suis-je ? se demanda Pierre en ouvrant les yeux, au Paradis ?
Une porte s'ouvrit, des voix se firent entendre.
- Comment va-t-il, docteur ?
- Mieux, rassurez-vous.
Pierre fut surpris de reconnaître la première voix : elle appartenait à son ami Jacques.
"Et si Jacques est là, c'est que je ne suis pas mort..." se raisonna Pierre.
- Pierre, entendit-il, c'est moi, Jacques. Je suis venu te chercher. Tu rentres chez toi.
Un mois avait passé depuis la sortie de Pierre de l'hôpital. Ce dernier, à l'heure actuelle, se promène avec Jacques et Antoine, ses deux amis d'enfance.
- Je suis sur un nouveau coup, dit Pierre.
- Lequel ? demandèrent d'une même voix ses deux compagnons.
- Vous n'avez pas remarqué que je plais à Martine ?
- Méfie-toi de cette charmante brune, répliqua Antoine.
- Pourquoi ?
- Il parait qu'elle attend le Grand Amour de sa vie.
- Encore une romantique, s'écria Jacques et il ajouta, quand comptes-tu agir ?
- D'ici une semaine, aux alentours du premier juin.
- Bon courage et salut, lui dirent ses amis en le quittant.
Nous étions le trois juin lorsque Jacques fut appelé par l'hôpital. Pierre venait de se pendre à un arbre et il se trouvait aux urgences. Jacques et Antoine se hâtèrent pour le voir. Ils le trouvèrent plongé dans une profonde crise de tristesse.
- Tu t'es encore fait jeter ? demanda Jacques.
Le silence régnait et Pierre ne semblait même pas s'être aperçu de la présence de ses deux amis. Gêné, Antoine prit la parole.
- Etait-ce une réponse valable pour mourir ?
- OUI ! Personne ne m'aime, la vie ne vaut pas la peine d'être vécue seul, hurla Pierre.
- Un jour, tu rencontreras celle qui t'aimera et que tu aimeras; ce jour-là, nous serons les premiers invités à ton mariage, le réconforta Antoine.
- Ne te moques pas de moi sinon... lança Pierre.
- Tu viens ? le coupa Jacques, on va prendre un pot chez moi.
- Bien sur, répondit Antoine.
A SUIVRE...